En guise d'introduction

Je vous ai abandonné, il y a bientôt dix ans. Je vous avez raconté la difficulté qui était la mienne d'aller m'approvisionner en substances alimentaires. Les moins séniles d'entre vous se souviendront peut-être que je finissais régulièrement avec des bières et rien à claper. La vie était belle (peut-être ?) mais empreinte d'une profonde solitude. Alors un jour j'ai décidé qu'il fallait réagir, que je ne pouvais plus mourir à petit feu.


Je me suis alors rendu compte que vivre seul avait certes quelques avantages, mais que lorsque l'on observait attentivement les colonnes actif et passif du bilan, la seconde était largement plus remplie que la première. Il me fallait donc me maquer... ou au moins agrémenter la solitude de mes pauvres soirées et week-ends. A l'époque j'étais, souvenez-vous, fonctionnaire du livre. C'est dire si la matière première (la potentielle femme de ma non-vie) était abondante. J'ai erré pendant quelques temps d'un jupon à l'autre. Entre la danseuse psychologiquement perturbée et la femme de flic (fort bien pourvue par la nature) je ne récoltais que du malheur (en plus ,tout de même, de quelques gratifications en nature). Mais n'ayez crainte j'y reviendrai en détails.


Un second constat c'est alors imposé à moi... Certes j'aimai mon métier, mais j'avais besoin d'autres expériences. Je quittai donc mon statut protégé de fonctionnaire et m'engageai chez un fournisseur de logiciel. Je passai alors de fonctionnaire du livre à chef de projet(s). Ce faisant je multipliais mes émoluments par deux et commençai une vie faite de trains et d'hôtels plus ou moins sordides. Je visitai une quantité invraisemblable de lieu aux noms peu évocateurs. Q(ui a jamais entendu parler de Louvigné du désert, Désertines, Vernezay... ?) Et bien moi non seulement j'en ai entendu parlé, mais j'y ai séjourné (enfin pas toujours faute d'hôtel sur place) et surtout j'y ai formé des cohortes de bibliothécaires plus ou moins bénévoles (plutôt plus d'ailleurs). Mais là encore j'y reviendrai.

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